La
globalisation n’a rien réglé.
Globalization has solved nothing.
Prétendre
que la globalisation de l’économie était
le remède qui allait permettre
de résoudre tous les problèmes
de la planète ; en permettant
notamment l’orchestration d’une
meilleure répartition de la
richesse dans le monde a été un
leurre soutient l’essayiste
canadien John Saul. Il annonce plutôt
la mort de la globalisation.
Claiming that the globalization of the economy was the remedy that was going to solve all the problems of the planet; in particular by allowing the orchestration of a better distribution of wealth in the world was a decoy supports the Canadian essayist John Saul. Rather, it announces the death of globalization.
La mondialisation
ou la globalisation, une idée
proposée dans les années
70 qui faisait de l’économie
la priorité, a été très
populaire durant les années
80. En dressant la liste des promesses
faites en 1970, qui devaient produire
une richesse étonnante, John
Saul prouve que le PNB et la création
des richesses aujourd’hui sont
somme toute très peu salutaires
pour le monde.
Globalization or globalization, an idea proposed in the 1970s that put economics first, was hugely popular during the 1980s. Listing the promises made in 1970 that were to produce astonishing wealth, John Saul proves that the GNP and the creation of wealth today are altogether very unhealthy for the world.
Durant les années 90, John
Saul a recueilli les commentaires étonnants
d’intervenants néolibéraux,
très critiques envers la mondialisation.
C’est ce qui lui a mis la puce à l’oreille. « Les États-Unis,
le pays à l’origine
de cette idée, est le plus
endetté », affirme l’essayiste.
During the 1990s, John Saul collected astonishing comments from neoliberal speakers, who were very critical of globalization. That's what tipped him off. “The United States, the country behind this idea, is the most indebted,” says the essayist.
Il y a trente ans, la globalisation
surgissait, balayant tout sur son
passage. Ses apôtres, les néolibéraux,
proclamaient que ce mouvement était
inéluctable et que, pour leur
plus grand bonheur, toutes les sociétés
seraient désormais organisées
autour d’un seul élément
: l’économie. Ils nous
demandaient de les croire ; nous
les avons crus. En vérité,
la globalisation n’était
pas une fatalité, mais une
idéologie, une théorie
expérimentale visant à remodeler
simultanément les paysages économique,
politique et social.
Thirty years ago, globalization arose, sweeping away everything in its path. Its apostles, the neoliberals, proclaimed that this movement was inevitable and that, for their greatest happiness, all societies would henceforth be organized around a single element: the economy. They asked us to believe them; we believed them. In truth, globalization was not a fatality, but an ideology, an experimental theory aimed at simultaneously reshaping the economic, political and social landscapes.
Or, tout montre
aujourd’hui que cette idéologie-là est
en train de mourir... Dans la lignée
des Bâtards de Voltaire, qui
provoqua un électrochoc lors
de sa sortie, John Saul décrit
un monde en transition, où des
pays, voire des continents, à la
dérive, ont quitté le " navire
global " tandis que s’affrontent
les économistes, mais où pointent également
les idées et les expériences,
bonnes ou risquées, qui préparent
la société de demain.
However, everything today shows that this ideology is dying... In the tradition of Voltaire's Bastards, which caused an electric shock when it was released, John Saul describes a world in transition, where countries, even continents, adrift, have left the "global ship" while economists clash, but where ideas and experiences, good or risky, that prepare the society of tomorrow are also emerging.
La version française du livre
de John Saul, « The Collapse
of Globalism and the Reinvention
of the World » vient d’être
traduit chez Payot. La mort de la
globalisation devient donc le motif
d’une discussion sur un sujet
chaud et universel. Aussi nous allons
essayer de vous traduire ce que cet
essayiste nous dit sur ce sujet de
plus en plus critiqué par
bien des groupes de populations.
The French version of John Saul's book, "The Collapse of Globalism and the Reinvention of the World" has just been translated by Payot. The death of globalization therefore becomes the reason for a discussion on a hot and universal subject. So we are going to try to translate to you what this essayist tells us about this subject which is increasingly criticized by many groups of populations.
D’entrée de jeu, John
Saul désire nous faire comprendre
qu’il n’est pas opposé au
commerce entre nations, vu que c’est
une activité naturelle qui
a toujours animé le monde.
Voici en résumé ce
qu’il nous dit:
From the outset, John Saul wants us to understand that he is not opposed to trade between nations, since it is a natural activity that has always animated the world. Here is a summary of what he tells us:
« La globalisation a été l’idéologie dominante au cours des trois dernières décennies. Elle est née dans les années 1970, a connu son apogée dans les années 80. C’est à ce moment-là que je me suis penché sur le phénomène ». Il poursuit « Là où j’en ai, c’est quand on a fait de la globalisation une idéologie incontournable, un phénomène irrépressible et qu’on a voulu dicter un ordre du jour mondial »
“Globalization has been the dominant ideology for the past three decades. It was born in the 1970s, had its peak in the 80s. It was then that I looked into the phenomenon”. He continues: “What I have is when globalization has been made an unavoidable ideology, an irrepressible phenomenon and when we wanted to dictate a global agenda”.
. « Ce
sont l’économie et les
forces du marché qui devaient
dicter les modes de conduite des
gouvernements. Tout cela est né dans
la foulée de la crise économique
mondiale de 1974 et du premier sommet économique
mondial en 1975, où les dirigeants
des pays du G-7 pensaient qu’ils
pouvaient coordonner leurs actions
et modifier le cours des choses ».
Personnellement, c’est un livre
qui m’a fait beaucoup de bien.
Je suis préoccupé depuis
longtemps par le cynisme ambiant
qui freine l’engagement citoyen.
“Economics and market forces were to dictate how governments should behave. All of this was born in the wake of the global economic crisis of 1974 and the first world economic summit in 1975, where the leaders of the G-7 countries thought they could coordinate their actions and change the course of things. Personally, this is a book that has done me a lot of good. I have long been concerned about the prevailing cynicism that hampers civic engagement.
J’ai trouvé dans le
livre de John Saul des arguments
nouveaux pour répondre que
tout est possible et que nous pouvons
agir, maintenant. Continuons donc
de voir ensemble ce que nous dit
cet essayiste.
I found in John Saul's book new arguments to answer that everything is possible and that we can act now. So let's continue to see together what this essayist tells us.
« Dans les années 80,
cette vision s’est transformée
en idéologie. Les gouvernements
ne devaient plus avoir de dette,
il fallait instaurer la liberté d’achat
et de vente de tous les produits
partout dans le monde et respecter
scrupuleusement les contrats financiers
et commerciaux qui avaient préséance
sur les politiques internes des États ».
“In the 1980s, this vision turned into ideology. Governments were to be debt-free, there was to be freedom to buy and sell all commodities anywhere in the world, and scrupulous respect for financial and commercial contracts that took precedence over internal state policies.”
Deux époques deux réalités, puisque l’auteur relève que cette vision de l’activité humaine était, somme toute, assez bizarre. « On a voulu imposer mondialement une théorie économique libérale - Le libre échange - qui est née en Angleterre en 1860 pour répondre à la pénurie qui sévissait à l’époque en y mariant le concept du capitalisme moderne sans aucune restriction ».
Two eras two realities, since the author notes that this vision of human activity was, all in all, quite bizarre. "We wanted to impose globally a liberal economic theory - free trade - which was born in England in 1860 to respond to the shortage that prevailed at the time by marrying it with the concept of modern capitalism without any restriction".
Et ce sont des gouvernements conservateurs
qui déjà voulaient
instaurer ce nouvel ordre mondial.
Cela n’a pas changé depuis
puisque John Saul nous indique encore
que « Les Etats-Unis, qui prêchaient
pour la globalisation des marchés,
sont aujourd’hui endettés
comme ils ne l’ont jamais été auparavant ».
And it is conservative governments who already wanted to establish this new world order.
This has not changed since John Saul still tells us that "The United States, which preached for the globalization of markets, is today in debt as it has never been before"
Il est vrai qu’à partir
du 11 septembre 2001, les Etats-Unis
ont clairement fait comprendre au
reste du monde, qu’ils allaient
dorénavant agir selon leur
propre agenda. Et c’est ce
qu’ils font depuis ce temps.
It is true that from September 11, 2001, the United States made it clear to the rest of the world that they would henceforth act according to their own agenda. And that's what they've been doing ever since.
Face à un monde aussi complexe
qu’est devenu le nôtre,
John Saul poursuit et conclut : « On
a fini de tout regarder à travers
le prisme économique. Le monde
et la société sont
beaucoup plus complexes qu’un
contrat financier. Malheureusement,
avec la mort de la globalisation,
on assiste à la résurgence
de phénomènes qu’elle était
censée combattre.
Faced with a world as complex as ours has become, John Saul continues and concludes: “We are done looking at everything through the economic prism. The world and society are much more complex than a financial contract. Unfortunately, with the death of globalization, we are witnessing the resurgence of phenomena that it was supposed to combat.
Il y a beaucoup
plus de racisme qu’avant, de
nationalisme négatif, de pauvreté.
La globalisation n’a rien réglé.
On est devant un vide inquiétant ».
Un bouquin à consulter pour
tous ceux qui désirent en
savoir plus sur les méfaits
de la globalisation.
There is much more racism than before, negative nationalism, poverty. Globalization has solved nothing. We are faced with a worrying void.
A book to consult for all those who wish to know more about the misdeeds of globalization.